Jane DoeMembre ★ No Rest for the Wicked.★ pseudo : brief moment of joy, léa.
★ date d'inscription : 30/05/2015
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★ avatar : shelley (catherine) hennig.
★ occupation : en période d'adaptation et parallèlement en recherche d'un emploi.
★ lieu de résidence : actuellement temporairement chez dean martell, washington dc
★ statut civil : célibataire probablement, en vérité c'est assez flou.
★ compétences : initialement dotée d’une force surhumaine et d’une capacité à guérir, dorénavant ignorées, puisqu’aujourd’hui simplement un tantinet plus forte que la moyenne et étrangement tout particulièrement apte à se défendre.
| Sujet: ( DEAN & JANE ) ★ no place i rather be. Dim 7 Juin - 20:23 | |
| no place I rather be. We're different and the same, gave you another name. Switch up the batteries. AVRIL 2015 – FLASHBACK. Le voyage avait paru interminable, presque aussi long même que ces deux dernières années d’enfermement ne l’avaient été. Cependant – ce soir là, le monde extérieur semblait ne plus rien avoir en commun avec ce que l’Asyne n’en avait connu quelques années auparavant. Dehors, un froid glacial régnait – bien trop froid pour la saison – des bourrasque de vent arrachaient leurs feuilles aux arbres environnant et tout Washington DC semblait baigner dans une brume macabre et terrifiante à souhaits. Autant dire, aussi, que l’atmosphère de la ville n’avait de bien accueillant pour la dite Asyne. Cette enfant d’une terre l’exilée abîmée et maintenant de celle-ci la femme en fuite. Lancée dans une course effrénée, ignorant les coupures – aussi nombreuses soient-elle – qui lasseraient sa peau et s’époumonant à chaque nouveau pas, elle fuyait – comme personne avant elle – ces êtres pour lesquels elle n’éprouvait plus dorénavant qu’haine et amertume. Il n’était plus question d’origines, de départ et de retour, de racines. Non. Il n’était plus, maintenant, que question de vie et de survie même. De défense face aux obstacles qui semblaient joncher sa route et d'un voyage encore indéfini. Après deux ans, deux longues années si loin de tout et même d’elle-même, cette fuite et son goût enivrant de liberté surpassaient et effaçaient presque tout des douleurs résiduelles à ses blessures.
Après tout, courant à en perdre haleine – les cheveux gonflés de l’humidité – et maintenue enfermée, parfaitement coupée de ce monde, bien trop longtemps comment aurait-elle pu réaliser ? Déceler le changement, le danger naissant. Probablement que ses sens avaient-ils du lui faire défaut, la vue éblouie par la lumière aveuglante des réverbères et l'ouïe désarçonnée par le bruit entêtant du balais incessant de la circulation, sans parler des trois restants. Toujours est-il qu’elle ne l’avait pas vu, elle n’avait rien vu du tout et surtout pas l’imposant engin – dressé sur ses quatre roues – emmargeant du cœur de la nuit le klaxon criard et l’encastrant d’une force incroyable avant de ne l’envoyer valdinguer à quelque mètre de là, en amont. La caisse à l’arrêt, son chambranle légèrement cabossé du contact à la force inhumaine de la fugitive, avait le capot fumant et un chauffeur, sonné, le cerveau presque aussi gazeux. La caisse à l’arrêt, son chambranle légèrement cabossé du contact à la force inhumaine de la fugitive, avait le capot fumant et un chauffeur – sonné – le cerveau presque aussi gazeux. Installé en parfait travers de la route et chamboulant ainsi la quasi-totalité de la circulation environnante, la carcasse de métal avait tenu à bonne distance le public un peu trop curieux de découvrir le corps terrassée trônant sur le béton détrempé, étendu de tout son long et inerte – non loin de là. Un léger instant de répits dont l’Asyne s’était saisi sans la moindre hésitation et éreintée comme salement amochée, elle ne s’en était pas moins relevée. Forte, peut-être moins qu’aux origines, mais forte tout de même.
Profitant, ainsi, de la cohue générale et s’emparant de ce qui semblait être ses toutes dernières forces, elle avait escaladé le grillage – beaucoup trop haut – le plus proche avant de ne finalement aller trouver le refuge dans une benne à ordure aux dimensions presque irréalistes. Squattant donc l’arrière-cours de ce qui semblait être un petit restaurant. C’est dans cette cachette improvisée à l’odeur entêtante et franchement écœurante, le corps désagréablement douloureux et couché sur un lit d’ordures pourrissantes avait perdue connaissance, ce soir là, vidée de toute énergie. Presque à demie morte.
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