Elle poussa un soupir avant de s'appuyer sur le comptoir; attrapant l'élastique enroulé autour de son poignet, elle attacha ses cheveux noirs corbeaux en chignon bas, une coiffure qu'elle ne faisait jamais d'habitude. Jetant un coup d’œil dans le miroir pour admirer son oeuvre, Barbara regretta instantanément sa chevelure rousse. Pour coller à sa nouvelle vie, elle avait changer sa garde de robe ainsi que la couleur de ses cheveux et même si elle avait hésité quelques minutes à devenir blonde, elle s'était lissé tenter par un noir profond qui, comme elle avait ironisé représentait son âme à ce moment T. L'heure de pointe était passée depuis un quart d'heure maintenant et la femme étira chacune de ses articulations, épuisée comme si elle avait fait un marathon. Ironique d'être fatiguée d'être vendeuse dans un coffee shop quand on était il y a quelques mois encore une agent du SHIELD. Et même Hydra ne lui confiait aucune mission, pour qu'elle se "remette". Et bien, elle en avait marre de s'en remettre. Elle voulait bouger, agir, être dans le feu de l'action et servir à quelque chose.

« June, j'ai besoin de toi, bouge ton cul. » Ah c'est vrai, on avait besoin d'elle au magasin, et quelle responsabilité ! Une mission de niveau internationale. Se décollant de son comptoir, elle partit dans la réserve rejoindre sa patronne, Lola, blonde, trois dents en moins et la trentaine. Bref, une personne exceptionnelle et adorable. Et à des kilomètres de ce que voulait faire Barbara.  « Tu veux que je fasse quoi ?   » « Tu peux aller changer le prix d'un café s'il te plaît ? » Alors la femme s’exécuta sans poser de question et lui prit le stylo des mains et sortit. Elle n'était pas contre cette sortie improvisée et en profitant pour lambiner à l'extérieur, faisant mine d'être très concentrée sur la tâche à effectuer. A croire que Lola suivait le cours du café colombien avec attention, le prix de variait que d'un cents. Peut-être que sa patronne se révélait être bien plus futée que Barbara l'avait jugée; et elle ne crachait pas sur ce travail, après tout, elle en avait besoin et le mari de Lola faisait partie d'Hydra, ce qui avait beaucoup jouée dans le fait qu'elle décroche cet emploi.

Quand elle eut finie, Barbara rejoint l'intérieur et posa le stylo dans la réserve. A peine rejoignait-elle son comptoir que la sonnette de la porte se fit entendre. La femme s'apprêtait à accueillir le nouveau client quand elle vit son visage. Se jetant sur le sol, elle fit mine de laver une tâche pour ne pas qu'il puisse la voir. Lui. Il était ici. A quelques mètres d'elle.