Il y a plusieurs années de cela, James a été indexé par le SHIELD ; il n’était guère en mesure de comprendre alors l’étendue de ses pouvoirs, ou même le potentiel que lui-même recelait. Il savait à peine marcher qu’il courait déjà, à une vitesse anormale. Si ses parents en furent les premiers étonnés, ils prirent immédiatement la décision d’entrer en contact avec des scientifiques afin de déceler ce qui rendait leur fils si spécial. Fort heureusement pour les Moore, les services de l’agence découvrirent rapidement les premiers essais cliniques de James et se présentèrent peu de temps après à la porte de leur foyer. Malgré son jeune âge à l’époque, l’étudiant a gardé de leur entrée un souvenir mémorable : des visages sérieux, des costumes noirs, des lunettes aux verres également noirs. Il y avait un homme et une femme. L’homme se chargea d’expliquer à ses parents ce qui se passait, qui ils étaient, ce qu’ils se proposaient de faire. Pendant ce temps, la femme approcha l’enfant. Elle avait un sourire si doux, un regard si sincère, qu’il lui fit immédiatement confiance. Etonnamment, ce fut réciproque. Encore aujourd’hui il ignore son nom de famille, ou même son numéro d’agent, mais elle lui avait son confié son prénom, du bout des lèvres, dans un murmure chaleureux. Meredith. James n’était pas le premier mutant auquel elle avait affaire. Deux autres missions de la jeune femme concernaient les non-humains, qui semblaient apparaître de plus en plus fréquemment ces dernières décennies. Et malheureusement pour elle, ses premières fois furent plutôt violentes. L’un était un adolescent incapable de comprendre ce qui lui arrivait – il paniqua, fit fondre le béton autour de lui lors d’un brusque excès de terreur, ce qui blessa trois agents avant qu’un quatrième ne tente de lui tirer dessus avec un icer. L’attaque ne fit que rendre le pouvoir du mutant plus instable, plus destructeur, forçant Meredith à faire la seule chose possible… L’abattre. Elle ne le fit pas de plein gré cependant, elle essaya de raisonner l’adolescent, de lui faire retrouver son calme. Mais puisque les icers n’étaient d’aucun secours contre son corps recouvert de goudron liquide, elle n’eut plus le choix. Profitant d’un bref moment d’accalmie, elle tira, gardant dans sa mémoire le regard chargé de peur et de reconnaissance qu’il lui lança. Il avait perdu le contrôle.

Le second cas auquel elle dû faire face était plus effrayant encore. Une femme cette fois-ci, mère de famille et archéologue de renom, apparemment normale jusqu’à l’instant fatidique. Lisbeth Dickinson était une télé-empathe. Derrière ce terme alambiqué se dissimulait des capacités extraordinaires, même pour une mutante. La capacité de transmettre ses pensées, ses émotions, mais également celle de les recevoir d’autrui, de créer des illusions dans les esprits, de les forcer à lui dévoiler leurs moindres secrets. Cette soudaine poussée de puissance ne fut toutefois pas sans dégât sur la psyché de la femme ; l’esprit de Lisbeth se brisa, l’amenant au bord de la folie, à un pas du néant. Si elle démontra un contrôle pour le moins impressionnant sur ses nouveaux pouvoirs, elle avait totalement perdu l’esprit. Bien plus tard, les agents du SHIELD découvrirent qu’elle était entrée en contact avec un morceau de quartz X lors de fouilles archéologiques qu’elle menait en personne sur un site en Egypte. Quoi qu’il en soit, Lisbeth avait malgré elle tué deux personnes, sans compter ceux qu’elle avait rendu fous à force de brutaliser leur esprit. Elle s’imprégnait de leurs émotions, de leurs pensées, de leur histoire. Meredith fut sur les lieux lorsqu’ils parvinrent à la retrouver. L’organisation échappa de justesse aux formidables pouvoirs de la mutante folle en utilisant un sniper qui, armé d’un teaser projectile, la stoppa avant qu’elle ne puisse agir. Lisbeth Dickinson fut ensuite emmenée au fridge, où elle demeure encore. Meredith mena quelques interrogatoires qui lui donnèrent des sueurs froides.

Ainsi, lorsque l’agent accepta sa troisième mission concernant un non-humain, elle eut de sérieux doutes quant au déroulement. Son compagnon la rassura, lui rappelant que leur cible n’avait commis aucun acte dangereux et qu’il n’était encore qu’un enfant. Ce à quoi elle avait immédiatement répondu, assez vertement, que Steven Jones – l’adolescent de sa première affectation – n’avait que quatorze ans au moment des faits. Néanmoins, la rencontre entre James et Meredith fut très calme. Et les multiples entretiens qui suivirent finirent par convaincre l’agent que tout n’était pas perdu. James était intelligent, il comprenait ce que représentait le SHIELD, pourquoi il devait se faire recenser et examiner par des médecins. En dépit de son très jeune âge, il savait quand être sérieux et quand il pouvait s’accorder un peu d’amusement. Meredith cessa de le voir après la première année, mais l’histoire de James ne s’arrêta pas là.

Si les contrôles médicaux s’espacèrent avec le temps, la surveillance du SHIELD ne cessa pas pour autant. Elle se renforça à son entrée dans l’adolescence, car ils craignaient que le caractère bravache de James ne leur apporte des problèmes. C’était une inquiétude pour le moins valable, de ça il en est le premier conscient : prompt à s’enflammer, un rien bagarreur, charmeur avec les demoiselles… Il avait de multiples occasions de perdre le contrôle comme le fit Steven Jones. Il aurait pu abuser de ses pouvoirs, à la manière de Lisbeth Dickinson. L’interdiction formelle de ses parents – et de l’organisation – de pratiquer des sports l’avait évidemment frustré au plus haut point, mais, encore une fois, il était plus malin qu’on se l’imaginait. Lors de ses entretiens, il lui arrivait de sentir la réticence des examinateurs, de saisir la répugnance dans leur voix ou de capter une étincelle craintive dans leur regard. Généralement il s’efforçait de sourire davantage ou de se faire oublier dans ces instants-là, jusqu’à ce qu’il finisse par demander clairement aux gens ce qui les effrayait chez lui. Au fur et à mesure, James tissa des liens avec chaque psychologue qui lui fut accepté, chaque agent qui l’accompagnait lors de ses essais cliniques de routine. Ce n’était pas tellement par son caractère affable, parce qu’il n’était clairement pas aussi jovial que ça, mais plutôt par son désir d’attirer la confiance des autres.

En grandissant, il prit certains traits des agents, sans même s’en rendre compte. Cette façon de se composer un visage impénétrable, cette marche décidée, ce regard scrutateur. Il les admirait, il admirait le SHIELD. C’est donc tout naturellement qu’il passa les tests d’entrée à l’Académie des Sciences après avoir fait le nombre d’années d’études nécessaires, le tout mené brillamment. Même cinq ans plus tard, il se souvient de l’anxiété qu’il éprouvait en attendant les résultats. Ses parents n’arrivaient plus à le tenir ; il avait tellement de stress en lui qu’il ne pouvait quasiment plus se déplacer à vitesse normale, aussi devait-il se forcer à rester immobile. L’adrénaline brûlant ses veines, il s’était résigné à rester assis sur cette foutue chaise, dans la cuisine, pendant des heures entières en attendant que le téléphone sonne. Il était également incapable de fermer l’œil, ou d’avaler quoi que ce soit. Finalement, il reçut l’appel tant attendu, reçu des instructions précises, puis rejoignit ses parents dans le salon pour leur annoncer la nouvelle. Une lettre devait arriver quelques jours plus tard afin de formaliser la chose. James avait l’impression d’avoir mis le pied sur la première marche d’un très long escalier, de se lancer dans quelque chose de très grand. Quelque chose de bon. Il n’était pas naïf cependant, il savait que le SHIELD n’était pas parfait, qu’il avait ses faiblesses, ses problèmes. Que tous les agents n’étaient pas aussi compréhensifs que Meredith… Toutefois c’était en partie à cause de ça qu’il se lançait là-dedans. Il voulait changer les choses, les rendre meilleures. Faciliter la vie des autres mutants, leur offrir une alternative. Utopiste ? Sûrement. Mais il avait un but. Et cela valait tous les sacrifices.

Cette soirée n’avait rien d’exceptionnel. Clairement. Le corridor résonnait de musique, de rires et de voix beaucoup trop fortes pour la concentration de James. Il manipulait des substances dangereuses, au beau milieu de l’appartement qu’il partageait avec son colocataire – imposé par le SHIELD – et la moindre erreur pouvait entraîner des conséquences non-négligeables. Sans doute une sanction par ses professeurs, dans le pire des cas une annotation sur son dossier. Néanmoins les risques ne l’avaient jamais empêché de mener à bien une expérience… et il n’était pas à son premier coup d’essai. Son côté de la chambre croulait sous la tonne de croquis, de gadgets, de schémas complexes apparemment sans queue ni tête. Il avait l’esprit qui fourmillait d’idées en tout genre, qu’il n’essayait pas le moins du monde de réfréner. Au contraire. Quoi qu’il en soit, ce soir, il n’arrivait à rien. Pourtant, plus il se rendait compte de son incapacité à produire une bonne idée, plus il s’obstinait. Têtu, James ? C’était un euphémisme. Dès le début de l’année, il avait prévu de révolutionner le SHIELD avec ses calculs concernant les icers, sur la manière de les rendre plus efficaces sur les mutants. Il avait demandé à certains enseignants de l’épauler, notamment en lui communiquant des données provenant de l’Index qui auraient pu l’aider à générer des données sur la résistance des non-humains. Il n’avait jamais de numéros, jamais de noms, seulement des lignes de chiffres, des extraits de rapports médicaux. Il ne savait même pas s’il travaillait en se basant sur un pouvoir, ou plusieurs, ou seulement des déclinaisons d’une capacité. Il ne savait pas non plus si cela concernant des néo-mutants, des mutants ou… d’autres choses.

Il secoua très rapidement la fiole qu’il avait entre les doigts, usant de sa super-vitesse pour pallier l’absence d’une centrifugeuse. C’était reposant de savoir qu’ici il n’avait pas à surveiller ses moindres faits et gestes. La solution tourna au mauve, chose qu’il remarqua rapidement et qui le fit serrer des mâchoires. Au-dehors, la musique semblait encore plus forte. Les fêtes estudiantines ne le dérangeaient pas outre mesure, il aimait même y participer en général. Mais pas ce soir. Enfin, il aurait préféré travailler, ce soir, sauf qu’il n’était bon à rien. James soupira. Il rendait les armes. Peut-être que quelques shoots l’aideraient à relaxer son esprit. Oui, peut-être.

Il ne remarqua pas immédiatement la rouquine, tant il était absorbé par sa discussion avec un autre étudiant féru de chimie. Ce dernier venait de mettre le doigt sur un problème que rencontrait James depuis le début de ses expériences – il était prêt à citer ce gars dans sa thèse s’il s’avérait qu’il avait raison. Quoi qu’il en soit, même obnubilé par les théories qu’ils échafaudaient, il marqua un temps d’arrêt lorsqu’il croisa brièvement son regard. Cela n’avait duré qu’une seconde, mais il l’avait instantanément reconnue. C’était une petite nouvelle, qu’il avait tout d’abord jugée comme physiquement intéressante, avant d’entendre les professeurs l’encenser comme si elle était la nouvelle Einstein. En beaucoup plus jeune et attirante, évidemment. Il avait tenté d’en apprendre plus, seulement la gamine était relativement secrète. Elle avait toujours l’air d’être très concentrée, très sérieuse. Un type avait dit un jour qu’elle était probablement une coincée frigide, avant qu’un seconde ne remarque qu’elle avait le même air renfrogné que James. Il avait levé les yeux au ciel, leur demandant poliment d’aller se faire foutre. Il ne comprenait pas la comparaison, pourtant juste, parce qu’il refusait de le remarquer. Elle n’était pas expansive, elle ne se lâchait jamais complètement, elle était très intelligente et… En médecine. Brusquement, James interrompit le laïus de son ami en lui posant une paluche sur l’épaule. L’autre sursauta. « Quoi ?! » « J’te laisse, j’ai une idée. »

Tentant de repérer la chevelure de feu de l’étudiante à travers les différents fêtards, il étouffa un juron en remarquant qu’elle semblait s’être fait la malle. Histoire d’en être sûr, il passa tout le couloir en revue à une vitesse surhumaine. « Bordel, t’es partie où Ariel ? » Quelques portes de chambre étant ouvertes, il les passa en revue tout aussi rapidement, étant parfois témoin de choses qu’il aurait préféré ignorer. Une légère fumée s’élevait de sa propre chambre, aussi s’empressa-t-il d’y pénétrer, un rien inquiet. Il fut surpris de découvrir la rouquine assise à son bureau, penchée sur ses notes, manipulant le bec Bunsen en s’apprêtant à y disposer une préparation. En un rien de temps, il fut près d’elle, interrompant son geste en attrapant son poignet d’une main. Elle frémit, mais ne sursauta pas. « Hey, Einstein, touche pas à ça. Ça risquerait de ruiner ton joli minois. » Sourire sarcastique, regard autoritaire. Elle le défia, nullement impressionnée. « Je sais ce que je fais. » Sans l’ombre d’une hésitation, elle posa la fiole au-dessus de la flamme. Intrigué, il la laissa faire. L’instant d’après, la solution changea de couleur en adoptant un bleu limpide. Il fronça des sourcils. Elle avait trouvé. C’était rageant, certes, mais James était suffisamment raisonnable pour ne pas se la mettre à dos. De toute façon, il n’en n’avait pas envie. Elle était intelligente, ce qui pourrait l’aider dans ses recherches. Et elle était plutôt jolie… Bon, soyons honnêtes, très jolie. « Bon. J’ai un projet en cours, quelque chose qui sera probablement mon dernier cadeau à l’Académie et j’ai besoin de toi. T’es maligne, t’es en médecine, j’suis en chimie et je suis loin d’être bête. On peut trouver, à deux, si tu veux bien. Je serais sûrement pas ton meilleur ami, mais j’te promets d’être sérieux. En sciences, je suis toujours sérieux. » Elle l’examina, d’un regard impénétrable. « Ok, deal. » Il haussa les sourcils, un rien étonné, mais ne releva pas. Autant ne pas jouer de sa chance. Elle passa rapidement sa langue sur ses lèvres, quittant la position assise pour le jauger du haut de ses talons, une mèche rousse lui caressant la pommette gauche. Il mourrait d’envie de lui glisser derrière l’oreille, un réflexe idiot dont il ignorait la provenance, mais se retint. « On se donne rendez-vous demain, au labo de chimie ? Dix-huit heures. Sois à l’heure. » Lorsqu’elle passa près de lui, James put s’emplir les poumons de son parfum. Il eut un sourire en coin, haussa des épaules. « Je serais là. » « Alors à demain. » Elle s’immobilisa sur le pas de sa porte. « Je m’appelle Lyanna, au fait. » « James Moore. » Ils échangèrent un regard, long. Il crut apercevoir les lèvres de la jeune femme s’incurver, en une prémisse de sourire. « Salut, James. » Son visage s’était refermé aussi rapidement que le sourire avait fleuri. Elle fit volte-face dans une tornade de cheveux roux. « Bonne nuit… » La mèche cuivrée fut la dernière chose qu’il aperçut avant qu’elle ne disparaisse complètement de son champ de vision. « … cupcake. »

C'est sur cette charmante danse des avengers - ou d'une partie d'entre eux en tout cas - que tu es officiellement validé(e) sur tolitd ! C'est la classe, on peut le dire, du coup après cette lourde épreuve tu peux aller manger un shawarma avec les avengers, attention grosse ambiance de folie quoi ! Sinon, tu peux aussi aller t'occuper de ton personnage en suivant les quelques liens ci dessous.

Pour commencer tu peux aller vérifier dans le bottin des avatars, si on a pas oublié de rajouter ton avatar, si jamais c'est le cas, n'hésite pas à le signaler qu'on puisse régler ça au plus vite Ensuite, si ton personnage est un non-humain (asgardiens, demi-asgardiens, mutants, néo-mutants), il faudra le recenser dans ce registre. Si c'est un agent de hydra ce sera par ici, mais si c'est plutôt un agent du shield, c'est dans ce sujet là. Mais si c'est un petit jeune qui est encore à l'académie du shield rendez vous ici. Pour finir, si c'est un membre d'afterlife, un petit tour ici s'impose. Pour finir les listings, si tu veux une maison passe chez notre agent immobilier et si tu as un job qui n'est pas en rapport avec le shield, afterlife et hydra, tu peux le recenser par là. Si ton personnage peut être dans deux registres différents, pense à passer dans les deux

Ensuite, si tu veux chercher des liens, c'est ici que ça se passe, faire une fiche de liens et passer dans celles des autres est essentiel pour l'intégration Et puis, si tu veux un partenaire de rp, tu peux aller chercher dans ce sujet. Tu peux également faire un scénario par là en respectant le modèle et les règles, ça va sans dire. Le plus intéressant pour la fin, tu peux également venir flooder avec nous en faisant un tour ici ! N'hésite pas non plus à poster dans la fiche bazzart, un petit mot, ça fait toujours plaisir

Sur cette avalanche de liens, nous te souhaitons encore une fois la bienvenue parmi nous et sache qu'on t'aime déjà fort comme ça et si, c'est de l'amour, jte jure Félicitations pour cette validation et bonne continuation sur le forum